Un esprit californien comblé d’accents extérieurs balinais pour cette lumineuse maison contemporaine

Les propriétaires de cette villa à Casablanca ont vu les choses en grand : Omar Alaoui à l’architecture et Christophe Pillet à l’architecture d’intérieur, une réussite pour cette chaleureuse maison contemporaine qui en met plein la vue. Visite guidée.

Prolongeant les terrasses d’un même revêtement, la piscine est encadrée de teck et carrelée en pierre de Bali aux chaleureux reflets dorés.

 

Soufflant un petit air asiatique, la maison aux allures californiennes en présente aussitôt les signes. Toiture plate, lignes horizontales, volume gigantal et ouvertures maximales participent à un apport exceptionnel de lumière naturelle. Inscrite dans le versant intérieur d’une configuration en L, la succession de façades XXL en verre abolit les frontières entre indoor et outdoor pour un seul et même espace à vivre… Le cadre idyllique est planté, architecturé en volumes rectangulaires à l’horizontal comme à la verticale, et animé par l’esprit du loft, couronné d’un skydome. 

Pratiquement décloisonné, le rez-de-chaussée s’apprécie entièrement au premier regard. L’abstraction de piliers porteurs semble accentuer l’effet de volume, de transparence et de fluidité. Pour accompagner cette écriture contemporaine, l’architecte d’intérieur et designer Christophe Pillet devait “’exalter l’idée d’un luxe décontracté et naturel au service du plaisir quotidien.” Son empreinte à la fois simple et raffinée dégage une atmosphère épurée où les formes graphiques et fluides du mobilier laissent librement circuler les énergies et la lumière. Matériaux bruts et naturels contribuent à la réchauffer en faisant la part belle au design. 

Entouré de tableaux colorés, un sofa à même le sol fait l’essentiel pour le coin cheminée.

Dès l’entrée, bois, marbre et fibres naturelles s’ajustent en lignes fuyantes, inscrivant chacun un sillage ordonné. Sous la blancheur immaculée du plafond, la superbe étendue de bois massif dessine le sol, allant jusqu’à confondre intérieur et extérieur, pour encadrer la piscine dans un effet bluffant. A l’intérieur, en continuité du sol, l’escalier suspendu élève le bois en sculpture grandeur nature sécurisé par un encadrement en verre. Le marbre fusionne de près, finement déployé le long d’un comptoir minimaliste d’une élégante sobriété.

Un bel éloge à la pierre veinée réitéré avec la table de la salle à manger au plateau ovoïde. Casé entre deux baies vitrées ouvrant sur un plan d’eau, ce galet géant tire également parti d’une chute de lianes végétalisées ajourant le dos de l’escalier, comme un prétexte à introduire la nature dans la maison. Enfin, dernier matériau fort de cet habillage intérieur, une toile japonaise en fils de raphia unifie un long pan de mur telle une peau naturelle qui fait disparaître les hautes portes dépourvues de poignées de la cuisine et des rangements. Pour favoriser la lumière et le soleil invités sans limite dans ces volumes démesurés, le blanc s’installe en force, unifiant canapés et sofas, dedans comme dehors. La base neutre de textures naturelles, privilégiée par la maîtresse de maison, assistée de l’architecte d’intérieur Dina Sebti, s’est nuancée de notes pastel engageant un ravissant salon rose. A l’encontre des formes linéaires établies, ses douces rondeurs et sa proximité au sol parachèvent une élégante sobriété japonaise parfaitement intégrée aux décors minéral et végétal environnants. Choisies avec soin, poteries fines et céramiques brutes engagent leurs authentiques imperfections à tempérer le luxe discret de quelques pièces d’appoint. Dans l’atmosphère ultra lumineuse qui règne dans la maison, cette subtile alliance du raffinement et de la simplicité prend un léger parfum de vacances…

Photos Cécile Tréal

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Un valet en bronze dessiné par Isabelle Stanislas et fabriqué par les Ateliers Bataillard, une ferronnerie d’art centenaire. Le long du mur, une série de photos de voyage de son ami Jérôme Petit.