24h à Asilah

Les premiers mots qui viennent à l'esprit lorsque l'on découvre Asilah sont pittoresque et pop.

Photos Cécile Tréal

Édifiées par les Portugais, les murailles de la ville datent du XVe siècle. Leur ton ocre contraste avec l’élégant blanc et bleu des maisons.

Sur la côte atlantique, la petite ville fortifiée d’Asilah affiche une âme résolument méditerranéenne, léguée par les colons portugais et espagnols qui l’ont longtemps habitée. Paisible le matin et très animée dès l’après-midi, Asilah vit encore à l’heure espagnole. Il est donc préférable de déambuler dans sa médina après le déjeuner et de profiter de son effervescence jusqu’à une heure avancée de la soirée. Avant de découvrir la ville intra-muros, prenez la direction de Larache vers les plages sauvages qui constituent une halte très recherchée.

Rendez-vous à la plage de Rada, chez Mounir, l’enfant d’Asilah. L’accès par la piste est déjà un voyage en soi. Déjeunez face à l’océan sous les paillotes en contemplant la plage à perte de vue. Pas de chichis ici, rien que de l’authentique.

Déambuler dans les petites rues d’Asilah est un vrai plaisir. Laissez votre véhicule sur le parking du port, allez voir le marché aux poissons et les pêcheurs (certains acceptent parfois de faire une petite balade en barque). Entrez dans la médina par Bab Al Kasbah qui débouche sur une place ponctuée de cafés et de boutiques, où trônent la Grande Mosquée ainsi que le Borj Al Kamra, construit au XVIe siècle par les Portugais et figurant parmi les plus anciens vestiges de la ville. Ce dernier n’est ouvert aux visiteurs que pendant le Moussem culturel international d’Asilah qui a lieu au mois d’août. Comme le Palais Raissouni, restauré en 1998 et considéré comme la plus belle œuvre architecturale de la ville, qui accueille des ateliers uniquement pendant le moussem.

Comme si l’air du large préservait sa blancheur et la beauté de ses ruelles pavées, Asilah brille de propreté. Dans la médina, vous serez surpris par l’esprit arty et la profusion de couleurs des fresques murales réalisées chaque année par des artistes du monde entier. Et les calèches roses qui donnent à la ville un air très pop. L’artisanat local (plats tressés en vannerie aux couleurs vives, tissages, chapeaux, nattes traditionnelles…) s’expose à même le sol ou dans de petites échoppes. Arrêtez-vous chez Nomad Blue (jolis kimonos, gandouras et bijoux ethniques) et, juste en face, chez Almost Blue (vêtements et créations artistiques), ainsi qu’au Bazar Omar dont les tapis attirent une clientèle tangéroise assidue.

La médina vit au rythme de ses artisans, de ses artistes et de ses concept stores. Au 36, rue Alkharazin, ne ratez pas l’atelier de Youssef pour découvrir ses créations aux accents naïfs et pop, ainsi que ses sculptures à base d’objets et de matériaux de récupération.


Le soir venu, dirigez-vous vers le Mirador de Caraquia, près du Borj Krikia, pour admirer le coucher du soleil. Le lieu étant très fréquenté, il vaut mieux y arriver tôt pour profiter pleinement du panorama. Pour le dîner, cap sur Casa Garcia. Depuis des années, ce restaurant situé dans une jolie bâtisse ancienne est la table incontournable d’Asilah. La carte propose une cuisine espagnole simple et efficace à des prix corrects. Pour prolonger votre séjour, la médina d’Asilah offre pléthore de maisons d’hôtes, notamment le riad L’Oasis d’Asilah dont le joli bassin d’eau turquoise apporte une fraîcheur bienvenue en plein été. Ou encore le charmant Dar Ambrosia. Si vous préférez un cadre plus bucolique, passez la nuit à Berbari, une maison d’hôtes écologique et atypique dont la renommée n’a jamais faibli au fil des années.

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Un valet en bronze dessiné par Isabelle Stanislas et fabriqué par les Ateliers Bataillard, une ferronnerie d’art centenaire. Le long du mur, une série de photos de voyage de son ami Jérôme Petit.