Dalaya, un duo en miroir

Dounia et Yasmine Lahlou tracent un chemin résolument contemporain dans le design made in Morocco, en quête d’instants suspendus.

Photos dalaya espace et objet

 

« Nos parcours sont les deux faces d’une même pièce : d’un côté la rêveuse qui façonne les formes, de l’autre l’entrepreneuse qui bâtit les ponts et concrétise les idées. » Dounia et Yasmine Lahlou sont les deux sœurs derrière Dalaya Design. La première est passée par les Ateliers de Sèvres, l’École Camondo et les Arts décoratifs de Paris, la seconde par l’école de commerce INSEEC. Dès 2019, un rêve commun prend forme avec le lancement du studio d’architecture d’intérieur et de design Dalaya Espace et Objet.

Luzia, écrin poétique pour une lumière tamisée.

 

Leur pièce phare et première création, Mymoon, miroir double qui tient dans un équilibre parfait, reflète la complémentarité du duo. Au-delà du symbole, c’est aussi une prouesse technique, pensée pour défier le temps et les espaces. Composé de deux miroirs dos à dos — « comme deux âmes jumelles qui se reflètent et s’étreignent dans une parfaite symbiose » —, Mymoon est autoportant, stable à toute épreuve. C’est en collaboration avec l’atelier François Pouenat, à Paris, que Mymoon trouve son écrin final, mêlant savoir-faire artisanal d’exception et technologie de pointe. En 2022, Mymoon s’exporte à l’international, signé en exclusivité avec Studio Twenty Seven, présent à Dubaï, Londres, Miami et New York.

Le double miroir Mymoon, défie la gravité en extérieur comme en intérieur.

 

Disponible en plusieurs tailles, le miroir s’adapte, se déploie, se fait intime ou monumental.
La collection Dalaya s’articule autour d’une dizaine de pièces clés, alliant mobilier contemporain et objets sculpturaux. La part belle est faite au métal, qui se décline en inox poli, bronze patiné, aluminium ou acier travaillé, dialoguant avec la lumière, sculptant l’espace.
« Nos créations ne suivent pas les tendances ; elles cherchent l’intemporel qui émeut et le détail qui marque la mémoire », explique Dounia.

Assise entre deux mondes, Moonya allie tradition et design.

 

L’empreinte du Maroc se lit parfois dans leur travail, mais toujours avec subtilité : « Ce n’est pas une carte postale figée. » Le fauteuil Moonya illustre bien cette rencontre entre mémoire et invention, confort contemporain et charme oriental : les finitions artisanales évoquent les gestes anciens, tandis que les lignes épurées traduisent une quête de modernité. « Une invitation à sentir le design comme une langue vivante qui habite l’âme, transforme les espaces, et transcende le quotidien en poésie. »

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Un valet en bronze dessiné par Isabelle Stanislas et fabriqué par les Ateliers Bataillard, une ferronnerie d’art centenaire. Le long du mur, une série de photos de voyage de son ami Jérôme Petit.