L’exposition « Le Mythe Cléopâtre » à la Pinacothèque de Singapour où Ghita a réalisé la réhabilitation d’un ancien fort anglais et la scénograhie de l’exposition en 2016.
Formée à l’École d’Architecture Paris Val de Seine, Ghita a rapidement découvert une ambiance artistique imprégnée par les Beaux-Arts. Sa soif d’apprendre l’a conduite en stage chez l’architecte Laurent Guinamard-Casati, au prestigieux 242 boulevard Raspail. C’est là qu’elle a découvert la scénographie, un métier qui l’a captivée lorsque le bureau Guinamard-Casati a été sollicité par Marc Restellini fondateur de la Pinacothèque de Paris pour concevoir des expositions d’exception.
La Pinacothèque, musée privé désormais fermé, a été le creuset de la passion inattendue de Ghita. Elle a orchestré des expositions grandioses mettant en scène les chefs-d’œuvre de l’Histoire de l’Art, de Van Gogh, Klimt à Munch, et bien d’autres encore. Cette immersion a forgé sa maîtrise de la scénographie, un talent qu’elle a continuellement affiné.
Scénographie du musée Dar El Bacha pour l’exposition inaugurale « Lieux saints partagés« . Cette exposition itinérante, enrichie au fil de ses voyages a été produite par le Mucem. Elle a été présentée à Marseille d’avril à août 2015 puis de novembre à février 2017 au Musée national du Bardo, à Tunis.
En parallèle de sa collaboration avec Laurent Guinamard, Ghita a poursuivi ses études, obtenant l’Habilitation à l’exercice de la maîtrise d’œuvre en son nom propre (HMOP). Elle s’est ensuite aventurée dans l’urbanisme, intégrant l’Institut d’Urbanisme de Paris en Master 2, avant de rejoindre le cabinet Reichen et Robert, connu notamment pour le projet Casa Anfa dans la ville blanche.
De retour auprès de Guinamard en 2015, Ghita a étendu son empreinte à l’international en collaborant avec la Pinacothèque de Singapour. La transformation d’un ancien fort anglais en musée a été une expérience marquante. La jeune diplômée a jonglé entre suivis de chantier, immersion dans une équipe locale, et conception de la scénographie autour du « Mythe Cléopâtre ».
Réalisation de la scénographie « Les masques de Jade Mayas » à la Pinacothèque de Paris en 2012, alors que Ghita était encore stagiaire chez Laurent Guinamard.
De retour au Maroc, Ghita a apporté sa créativité à des projets d’envergure, collaborant avec des architectes renommés. C’est la découverte d’une exposition de Giacometti, soulignée par un article du HuffPost Maroc, qui l’a conduite à contacter Mehdi Qotbi, Directeur de la Fondation Nationale des Musées. Ainsi ont commencé ses réalisations notables, de la scénographie du Musée de la céramique de Safi à celle du Musée de l’art et du tissage de Marrakech, sans oublier l’exposition inaugurale de Dar El Bacha.
Sa contribution exceptionnelle à la réhabilitation d’un bâtiment à Tanger, transformé en Centre d’Interprétation du Patrimoine, a été saluée par le prestigieux prix Young Moroccan Architecture Awards décerné par Archimedia. Son talent s’est également exprimé dans la conception de l’exposition « Sur les traces d’Ibn Battuta« , érigeant Ghita comme une référence incontestable en scénographie et muséographie. Actuellement, Ghita Adyel se consacre à un projet ambitieux : la scénographie du parc archéologique de Sidi Abderrahmane, étendu sur 5 hectares. Ce projet d’envergure, prévu pour l’été 2024, promet de révéler aux Casablancais le monde préhistorique à travers un parc soigneusement aménagé, émaillé d’ateliers éducatifs sur le feu, la chasse et l’archéologie pour les enfants.
Désireuse de transmettre sa passion, Ghita enseigne également la scénographie aux étudiants de l’École d’Architecture de Casablanca. Curieuse, déterminée et constamment avide de connaissances, Ghita Adyel incarne l’essence d’une passionnée guidée par la préservation et la mise en lumière du patrimoine.