Crédit photo: Cécile Tréal
La forme élémentaire, simple et résolument contemporaine de ce bâtiment rectangulaire, alterne façades en bois et verre permettant tantôt de s’isoler tantôt de s’ouvrir vers l’extérieur.
Conçu par les architectes Rachid et Ibrahim Réda Karrakchou, le bâtiment affiche d’emblée des signes de modernité. Derrière la puissante rangée de colonnes semblant étirer une silhouette en longueur, des façades en verre quadrillent entièrement une réception adossée à un mur en pin d’orégon. Vibrante de lumière naturelle, l’atmosphère qui y règne est décuplée par les belles perspectives d’un esprit loft. Un grand volume décloisonné où lignes simples et tons neutres d’un mobilier contemporain donnent l’avantage aux piquantes associations d’un design d’auteurs décalé.
Crédit photo: Cécile Tréal
Ici, le fauteuil sur roues du styliste Jean-Paul Gaultier fait une réplique à celui version Total du roi du pop art marocain Hassan Hajjaj. Là, le tapis engazonné de vert et le lit banquette du styliste et créateur américain Virgil Abloh procèdent d’une fraîcheur minimaliste en hommage au design scandinave… Traversant les airs, l’escalier suspendu met du relief à cette horizontalité. Appréciées aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur, ses jolies formes ondulées participent aux éléments forts de cet agencement. Tout comme la présence d’une créativité contemporaine 100% marocaine sous tous ses genres, ou presque. Tableaux, photographies d’art, installations XXL, sculptures, art urbain, ils évoquent la passion du propriétaire pour des coups de cœur auxquels il fait la part belle dans sa maison.
Crédit photo: Cécile Tréal
Postés face à la piscine encadrée de teck, les appartements privés se distinguent par une carapace en pierre de Benkhirane.
Au fil des acquisitions, de l’humeur ou des jours, les œuvres voyagent à travers la demeure au profit d’un écrin disposé à mêler les genres, sur de beaux compromis. Vestiges de l’ancien décor, les toilettes réception ont gardé les tags hauts en couleurs du pionnier du graffiti au Maroc, l’artiste Morran Ben Lahcen. Au grand plaisir renouvelé des visiteurs, il y a toujours du nouveau à voir dans cette maison.
Crédit photo: Cécile Tréal
Crédit photo: Cécile Tréal
L’escalier aérien en tôle pliée est recouvert d’un kilim en patchwork. Parmi les chaises en cuir de la table de la salle à manger, le design de Virgil Abloh pour les deux nouvelles recrues en bois massif.
Crédit photo: Cécile Tréal
Sur la façade en pin d’orégon de la réception, une exploration organique parée de soie de l’artiste Ghizlaine Sahli.
Crédit photo: Cécile Tréal
Sous la toile signée Vincent Abadie Hafez qui accompagne la montée des marches, la calligraphie XXL de Larbi Cherkaoui conçue à partir de circuits électroniques est exposée sur un mur en brique teintée.
Crédit photo: Cécile Tréal
Des toilettes réception colorées par le « graffeur » Morran Ben Lahcen.
Crédit photo: Cécile Tréal
Quadrillées de métal, les façades en verre donnent à la réception l’occasion de cohabiter avec le jardin et son plan d’eau,
tout en bénéficiant d’un maximum de lumière naturelle.
Crédit photo: Cécile Tréal
Les grandes arches abritent une terrasse plus intime. Sur la cheminée en verre teinté, les figurines entre art toys et pop art du designer américain Kaws.
Crédit photo: Cécile Tréal
Le mobilier d’appoint de créateurs rehausse la simplicité des salons. Fauteuil Ben Hur de Jean-Paul Gaultier pour Roche Bobois et fauteuil Total de Hassan Hajjaj. Tapis Wet Grass et banquette en pin, collection Markerad de Virgil Abloh pour Ikea.
Crédit photo: Cécile Tréal
En haut de l’escalier, une toile signée Zineb Bennis.
Crédit photo: Cécile Tréal
À la fois façade intérieure et extérieure, le mur en longueur en pin d’orégon de la réception fait disparaître, une fois fermée, la porte d’entrée montée sur pivot. Le diptyque Nike please call me de Mous Lamrabat côtoie une console de jeux en bois massif.
Sur le perron extérieur, le chien Puppy de Magis fait un premier clin d’œil design.
Crédit photo: Cécile Tréal
Décor en noir et blanc pour l’escalier en marbre menant au sous-sol. Sous la lumière naturelle d’un skydome, la sculpture en pneu l’Alien de l’étoile montante de l’art de la récup’ marocaine et mondiale Lahcen Iwi, semble ramper sur le mur. Un troublant miroir vient faire une réplique de l’ambiance.