24h aux Oudayas de Rabat

Découverte de la Kasbah des Oudayas, perle de la capitale du Royaume.

Parmi les centres d’intérêt que les touristes étrangers et nationaux affectionnent particulièrement, figure la Kasbah des Oudayas, un ancien fort (ribat, qui donnera Rabat au XIXe siècle) construit au XIIe siècle par la dynastie almoravide.

Du haut de son promontoire, la kasbah qui déploie son architecture imposante et ses ruelles pittoresques contemple de loin la Tour Mohammed VI et le Grand Théâtre de Rabat conçu par Zaha Hadid, deux nouveaux édifices ultra-modernes de Salé, sa sœur jumelle. 

Entrez dans la kasbah en franchissant la grande porte Bab Al Oudayas (ou Bab El Kebir) qui abrite une galerie d’art moderne. Si vous êtes fan de henné, demandez aux femmes assises tout près d’orner vos mains de quelques arabesques.

L’artisanat et la culture s’exposent dans toute leur diversité le long des ruelles de la kasbah. Au fil des échoppes, on découvre une foule d’objets, de produits de bienêtre et d’accessoires qui sont autant de souvenirs à rapporter de cette immersion dans l’histoire de Rabat

Puis empruntez la rue Jemaa bordée d’échoppes, d’ateliers et d’étals d’artisanat, de vendeurs de jus de fruits naturels, de nougats et autres friandises. Arrêtez-vous pour contempler la Mosquée Al Kasbah, la plus ancienne de Rabat datant de l’an 1150. Au bout de la rue, face aux ateliers de peinture sur bois, découvrez la Galerie Nouiga, centre culturel et café littéraire du peintre Miloudi Nouiga.

Le jardin andalou, de style hispano-mauresque, créé dans les années 1920, est l’œuvre du « jardinier de Rabat », Jean-Claude Forestier

Au bout de la rue Jemaa, se dévoile l’esplanade aux canons qui domine le fleuve Bouregreg et la ville de Salé. Inscrite sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2012 (avec le Jardin andalou), la kasbah a récemment bénéficié d’une rénovation qui a su conserver son style arabo-andalou. 

Si ses maisons jadis bleu ciel ont été majoritairement repeintes en blanc, et ses ruelles couvertes de pavés lisses et réguliers, son charme si particulier est resté intact. Un peu plus bas, le Jardin andalou est un lieu enchanteur. Déambulez dans ses allées et asseyez-vous à l’ombre de ses orangers avant de visiter le superbe Musée national de la Parure récemment inauguré. Cet ancien palais du Sultan Moulay Ismaïl retrace l’histoire du savoir-faire et de la richesse de l’art de la parure marocaine.

Ancien Musée des Arts Indigènes, le Musée de la Parure décline cinq thématiques mettant en valeur le vecteur social que sont au Maroc le bijou et la parure. Y sont également exposées de magnifiques tenues représentatives des régions du Maroc

À voir absolument : la très belle collection personnelle de bijoux amazighs de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Le Musée dispose également d’une salle d’exposition temporaire, située un peu plus bas dans le Jardin andalou. Au bout de la rue Bazo, faites une pause à la terrasse du Café maure, véritable institution rbatie, pour siroter un thé à la menthe accompagné d’une pâtisserie traditionnelle (goûtez les cornes de gazelles enrobées de sucre glace) en profitant de la vue sur les remparts de la médina de Salé.

Avec l’esplanade aux canons, le Café Maure offre le plus beau point de vue sur le fl euve et la ville de Salé

Des épiceries de quartier aux petits restaurants en passant par les cafés, la kasbah offre une multitude de lieux simples pour se restaurer rapidement de snacks, de salades ou encore de plats populaires comme la harira ou la soupe d’escargots. Autre option : déjeuner, prendre un verre ou dîner au Dhow, un joli bateau amarré en contrebas de la kasbah. En ressortant de la Kasbah, descendez vers le quai du Bouregreg. En fin d’après-midi, les palmiers qui projettent sur l’ocre des murailles leurs ombres mouvantes accompagnent les promeneurs. De cette rive du fleuve, réaménagée pour la promenade des Rbatis, achevez votre escapade en beauté en rejoignant en barque la marina de Salé.

Grilles en fer forgé ouvragé, portes d’entrée en bois sculpté ou peint, petites maisons serrées, murs peints en blancs et parfois en bleu, la Kasbah conjugue influences méditerranéennes et arabo andalouses

Depuis l’embarcadère situé près du Dhow, les barcassiers vous feront traverser le fleuve à la rame. À moins que vous n’optiez pour une balade dans le chenal afin de profiter de la vue privilégiée sur la Kasbah des Oudayas. 

On vit ici au rythme lent d’un village baigné de soleil. Pour se restaurer, on grignote un sandwich bien garni ou bien on prend le temps de se poser dans un café au charme authentique

Une fois de retour, contemplez le coucher du soleil depuis l’un des nombreux cafés installés sur le quai. Si vous décidez d’entrer par la partie ouest de la Kasbah des Oudayas, vous bénéficierez d’un panorama sur l’océan et assisterez au spectacle des surfeurs qui vivent dans la kasbah et descendent régulièrement vers les vagues, planche sous le bras.

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Un valet en bronze dessiné par Isabelle Stanislas et fabriqué par les Ateliers Bataillard, une ferronnerie d’art centenaire. Le long du mur, une série de photos de voyage de son ami Jérôme Petit.