Le Factory Café invite à la détente sous des suspensions graphiques contemporaines en noir et blanc, égayées par des touches d’orange, de vert et de végétation.
Entre art contemporain, design et gastronomie, DaDa réinvente l’ADN créatif de Marrakech. Les volumes bruts percent le ciel de la médina. Kamal Laftimi, figure de la scène culinaire marrakchie, a choisi ce lieu chargé d’histoire pour son nouveau projet : une ancienne gare routière devenue salle des fêtes, où résonnent encore les souvenirs de son enfance aux côtés de son grand-père chauffeur de bus.
Jaune, rouge et vert ponctuent cet espace où les formes organiques du mobilier et de la décoration apportent une touche contemporaine.
L’architecte d’intérieur Anne-Emmanuelle Favier y dessine une géométrie nouvelle. Les matériaux traditionnels se libèrent : zelliges aux motifs réinventés, tadelakt sculptural, miroirs fragmentant l’espace. Un tissage monumental signé Lahandira orne le bar souterrain, témoignage d’un artisanat en mutation.
Les cuisines racontent aussi cette transformation. En haut, le chef Russ Moore, héritier de l’école californienne d’Alice Waters, travaille les produits locaux sur un grill qui fait écho aux fumées de la place. En bas, Le Grand Palais voit le chef El Hillali Mbarka, transfuge de La Mamounia, réinterpréter les classiques marocains.
Le bar en sous-sol de DaDa. Au mur, une pièce unique tissée par la maison Lahandira, illustrant la rencontre entre tradition artisanale marocaine et vision contemporaine.
L’art irrigue chaque étage : galerie contemporaine, librairie rare, projections. DaDa accueille depuis 2024 la foire 1-54, vitrine de l’art contemporain africain. Les expositions qui s’y succéderont dès janvier 2025 affirmeront cette vision d’un lieu où les disciplines se croisent et se nourrissent.
Dans cette médina millénaire qui a toujours su absorber les influences, DADA s’inscrit comme un nouveau territoire d’expérimentation. Un espace où la tradition devient le terreau d’une création résolument contemporaine.