Une maison de pêcheur

C’est une jolie maison de pêcheur au Portugal, qui démontre que le paradis peut être plus accessible que d’aucuns l’imaginent.

Photos Frédéric Ducout

Ses voyages conduisirent Valérie Bonnard à Santa Luzia, charmant village de pêcheurs niché dans les méandres des lagunes de la ria Formosa, entre les salines et les longues plages de sable blanc de cette zone ultra protégée.

Vue de la terrasse du rez de chaussée.
A l’ombre des bougainvilliers on note les fauteuils suspendus, le grand canapé et les tissus d’Ikea.
Le reste a été déniché dans des brocantes.
Au premier niveau,
un petit espace barbecue avec chaises et table.

Classé parc naturel en 1987, la ria Formosa accueille sur 170 km des flamants roses, hérons, et quelque 30 000 spécimens d’oiseaux migrateurs, mais aussi des poissons, coquillages et plantes. Flâner dans cet ensemble de lagunes côtières, d’îles sauvages et de marais salants, est une expérience précieuse. Pour Valérie qui quittait la restauration à Chamonix, cette découverte eut la saveur de l’évidence.

Le coup de foudre de Valérie et Raymond, son mari, se conclut par le choix d’une maison en cinq minutes, et marqua le début d’un changement de vie radical.

Désormais décoratrice, Valérie a rénové une demi-douzaine de lieux dans le village, dont cette jolie maison, située au cœur de Santa Luzia, qu’elle a conçu pour sa fille. Décloisonnée et remodelée, cette villégiature a été entièrement rénovée, en jonglant avec des mélanges de carreaux au sol, et du béton ciré dans les salles de bain et la cuisine.

Dans le salon, on aperçoit les fauteuils en cuir de De Borla et une table réalisée avec un petit surf de mer et des pieds de récupération. Le vélo suspendu au mur vient de De Borla.

Dans les nombreuses malles rapportées de Chamonix, figuraient le contenu d’un vieux chalet que Valérie et son mari avaient acquis dix ans auparavant, en rachetant tout le stock d’un ancien magasin de sport. Un vrai trésor sportif, composé d’une soixantaine de paires de skis et de surfs des années 50 et 60.

Dans la cage d’escalier d’origine en marbre local, on note des tableaux Ikea.

Le mari de Valérie, bricoleur de génie, les transforma en tables de nuit, lampes, étagères, tables basses etc. Ces collectors revisités confèrent une allure insolite au mobilier et se mélangent, sans état d’âme avec des éléments typiquement portugais ou des détournements créatifs d’objets usuels.

« À l’époque, il y avait très peu de possibilités pour acheter sur place des éléments décoratifs. Nous avons improvisé avec les moyens du bord » commente Valérie. L’équipement sportif n’a pas été uniquement dédié à la décoration. Valérie et son mari eurent tôt fait de s’équiper de kayak et de paddles plus contemporains. Au lever du jour, on peut ainsi les apercevoir, pagayant dans la lagune, au milieu des hérons et des flamants roses, loin, bien loin de leurs montagnes natales… 

A l’ombre des bougainvilliers et des lys, on remarque les transats rénovés avec un tissu portugais traditionnel, et des branches en bois flotté.

Inscription à la Newsletter

Un valet en bronze dessiné par Isabelle Stanislas et fabriqué par les Ateliers Bataillard, une ferronnerie d’art centenaire. Le long du mur, une série de photos de voyage de son ami Jérôme Petit.