Jeudi 10 juillet, le showroom Roca boulevard Massira avait des airs de galerie d’art contemporain. L’espace accueillait Tomás Alía pour une conférence qui s’annonçait déjà comme l’un des temps forts de cette première saison des MIDA.
Le designer espagnol a tenu ses promesses. Fondateur du studio Estudio Caramba et médaillé d’or du Mérite des Beaux-Arts, Tomás Alía a cette façon particulière de parler design qui captive dès les premières minutes.

L’eau, son obsession créative
« Geographies of Water and Materiality« , c’était le titre de sa présentation. Derrière ce nom use cache une réflexion fascinante : comment l’eau peut-elle devenir le fil rouge d’un projet d’aménagement ?
Alía a emmené son public dans un voyage de Casablanca à Marrakech. Les fontaines art déco de notre ville, les bassins apaisants des riads, les jeux d’ombre et de lumière dans les patios… Tout y est passé. « L’eau raconte une histoire« , insiste-t-il. « Elle ne se contente pas de couler, elle sculpte l’espace.«
On comprend mieux pourquoi ce créateur nourrit une relation si particulière avec le Maroc. Lui qui maîtrise parfaitement l’art de la céramique y trouve une résonance naturelle avec notre savoir-faire artisanal. Il nous a d’ailleurs partagé quelques clichés de sa résidence à Tanger.

Jordi Batlo, Directeur Général de Roca et Tomás Alía.
Des ponts entre Maroc et Espagne
Ce qui frappe chez le designer, c’est sa capacité à tisser des liens entre les cultures. Pendant près d’une heure, il a exploré les similitudes entre traditions marocaines et espagnoles, notamment dans l’usage de la céramique et la conception des jardins.
« Nous partageons plus que la Méditerranée« , a-t-il déclaré à l’assistance. « Nous partageons une même approche sensuelle de l’espace. » Une phrase qui a marqué cette salle où se retrouveaient architectes d’intérieur, décorateurs et passionnés de design.

Frou Akalay, Directrice Générale du Groupe Archimedia.